Reconversion d’un hangar en centre d’hébergement et de soins pour toxicomanes : Sleep In

Le SLEEP—IN accueille des toxicomanes pour un hébergement ponctuel sans conditions, afin de toucher le maximum d’usagers tout en leur proposant l’accès à des soins médicaux et psychologiques.

Ce projet à visée thérapeutique et sociale a été aménagé dans un ancien hangar à structure métallique édifié en 1938 comprenant un petit pavillon en bois et maçonnerie. Un lieu particulier, dont I’unicité, I’identité et l’autonomie par rapport aux immeubles mitoyens permettaient d’y installer une activité « à turbulences », tout en autorisant une identification immédiate depuis la
rue.

La toiture à deux pans couvre I’ensemble de la parcelle, offrant un sentiment de généreuse sécurité. Sous cette toiture, les fonctions d’hébergement se développent dans des « boîtes habitées » aménagées autour de la cour : fonctions communes au rez-de-chaussée (cafétéria, salon télé, laverie, douches et sanitaires), unités d’hébergement (30 lits au total) à l’étage. L’équipe de soins occupe le pavillon ancien pour bénéficier d’une certaine autonomie correspondant au principe de I’hébergement inconditionnel, tout en étant accessible en permanence pour ceux qui le désirent.

La toiture a été partiellement ouverte, afin de renouer avec le ciel et les éléments naturels : soleil, nuages, pluie, vent, autant de signes concrets pour une population qui vit souvent en rupture avec la réalité. Séparée de la rue par une grille de bois à claire-voie, la cour est à la fois un espace de distribution et d’articulation des fonctions, un lieu de convivialité pendant les mois d’été, et
un espace tampon qui assure une certaine porosité entre le centre d’accueil et la ville, sans aller jusqu’à une ouverture totale trop permissive.